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Sarkozy ne comprend pas les questions, les français ne comprennent pas les réponses

Hier, lors d'une conférence de presse à Madrid, Sarkozy a taclé un journaliste de Reuters; Le gars demande "Considérez-vous que la perte du triple A est un échec et que le décrochage par rapport à l'Allemagne va réduire l'influence de la France en Europe ?", et Sarkozy lui répond: "vous n'avez peut-être pas eu les dernières informations ? Donc pouvez-vous me poser une autre question avec les dernières informations ?"

Il faut comprendre que si Standard and Poor's a dégradé la notre française, les agences Moody et Fitch vont maintenir la note, ce dont personne ne parle, il est vrai.

Alors le journaliste reformule "est-ce que Moody's fait peser une épée de Damoclès après Standard & Poor's sur la politique économique française?". Sarkozy garde la même ligne  "Je ne comprends pas cette question, s'il y a quelqu'un qui veut me poser une question que je comprenne, j'y répondrai bien volontiers, je ne comprends pas votre question..."

Dans le même conférence de presse, une autre journaliste espagnole lui demander "la dégradation de la dette souveraine de certains pays par les agences de notation, je pense à la France et à l'Espagne".

Et Sarkozy répond "Ce ne sont pas les agences de notation qui doivent définir les politiques économiques".

Il n'a pas tort Sarkozy pour une fois, tout en ayant tort :-) Oui, ce ne devrait pas être les agences de notation qui définissent les politiques économiques. Ces agences sont des charlatans qui ont noté triple A les subprimes par exemple, et on a vu ce que ça a donné. Ces gars là ne voient que leur intérêt et comment gagner de l'argent avec leur notation. Donc Sarkozy a raison. Mais il a tort, car qui paie, très cher d'ailleurs, les agences pour qu'elles délivrent leur note, les pays justement. Donc lui (enfin plutôt vous avec vos impôts). Et c'est bien lui qui a lancé une politique de rigueur pour ne pas perdre le triple A. Donc ce sont bien, à travers lui, d'une certaine façon, les agences de notations qui ont décidé de la politique économique, et maintenant, alors le triple A est perdu, le plan de rigueur reste.

Sarkozy ne comprend pas la question, et nous, nous ne comprenons plus rien. Ca rappelle le regretté Coluche : "Les technocrates, quand ils ont fini de répondre, tu ne comprends même plus la question que tu as posée".

Commentaires

C'est à n'y rien comprendre :-)