Luc Chatel, non content de défendre les fautes de français de notre président, a confirmé hier qu'il allait instituer des primes au mérite pour les principaux et proviseurs. A ce qu'il paraît, c'est pour avoir un système éducation moderne. En tout cas c'est lui qui le dit.
Moderne comme les systèmes de management du privé... Faut-il rappeler à Luc Chatel que jusqu'à maintenant, l'Education Nationale est un service publique. Et quelle injustice! Ces primes, qui iraient de 0 à 6000 euros tous les trois ans, seraient calculées entre autres sur la réussite des élèves. On imagine que la prime sera plus facile à obtenir par le proviseur du lycée Louis le Grand que par le proviseur d'un lycée dans une banlieue difficile. La prime serait aussi calculée selon les projets pédagogiques mis en place. Mais qui met en place ses projets ? Les professeurs. Ces professeurs dont on supprime de plus ne plus de postes, qui travaillent dans des conditions de plus en plus difficiles. Pour eux rien ? Aucune reconnaissance du travail effectué ?
Ce système de prime est pitoyable. Il témoigne d'un total mépris envers les enseignants et d'une totale méconnaissance de leurs difficultés quotidiennes. Il est vrai qu'enseigner ne fait plus sens, à partir du moment où il est louable que le président de la République Française ne parle pas correctement le français.
