C'est la nouvelle de la semaine. Nicolas Sarkozy vient d'être mis en examen. Comme c'est étrange.
Ce n'est pas que je veuille prendre sa défense. Ni la sienne, ni celle d'aucun autre politique. Mais cette mise en examen est étrange. Une mise en examen "pour abus de faiblesse". Ce genre de situation ça vaut, par exemple quand un petit malfrat extorque une signature à une personne réellement très faible, sans défense. Dans le cas de Liliane Bettencourt, ça ne le fait pas je trouve. Une milliardaire entourée, on la voit mal comme faible, même si certains prétendent qu'elle n'a pas toute sa tête.
Et puis c'est une "petite accusation". C'est petit joueur. Il y aurait tellement plus percutant. Par exemple le financement de sa campagne électorale de 2007 par la Lybie. Voilà un sujet qui mériterait d'être approfondi.
Seulement voilà, ce serait aussi plus difficile, cela prendra plus de temps. Or, à la façon dont la mise en examen de Sarkozy s'est précipitée, à la façon dont elle à surpris tout le monde, on se dit que quelqu'un était pressé.
Et tout le monde ne parle plus que de ça. Il y a à peine quelques jours, un certain Jérôme Cahuzac, ministre du budget, était contraint de démission car soupçonné de fraude fiscale. Un ministre du budget, ça la fout mal, vous pensez. Tout le monde ne parlait que de ça.
Mais Nicolas Sarkozy vient d'être mis en examen. Alors tout le monde ne parle plus que de ça, et plus personne ne parle de Cahuzac.
Quelle coïncidence quand même...
Mais moi, je ne crois pas aux coïncidences. Surtout dans les milieux politiques.
