Alors que le consommateur rêve à ce nouvel iPhone 5 qui ne sert à rien, ceux qui le produisent vivent un cauchemar. Un journaliste enquêteur chinois a réussi à réussi à entrer à Foxconn, l'entreprise qui fabrique le joujou et à travailler sur les chaînes de montage, comme un ouvrier lambda.
Avant même de commencer le travail, le quartier résidentiel dans lequel l'entreprise loge le personnel est un "cauchemar", dixit le journaliste. "Quand j'ai ouvert ma penderie, une foule de cafard en est sortie et les draps qui étaient distribués aux nouveaux étaient maculés de saleté et de cendres". Il y a des barreaux aux fenêtre, sans doute pour éviter les suicides. Suicides qui sont courants à Foxconn. Tellement courants que la direction a pris la décision de ne plus indemniser les familles en cas de suicide.
Pour pouvoir travailler, il faut signer un document qui atteste que l'on accepte les "potentiels effets nocifs qui peuvent être causés aux employés pendant la production" et même cocher la case qui atteste que l'on accepte les risque de "pollution toxique".
Toujours avant de travailler, il convient de suivre une formation qui consiste en l'exposé de 13 règles de récompense, et 70 règles de punition. Mais au final, une seule consigne. "obéir". Et le formateur ajoute "Vous pourriez vous sentir mal à l'aise face à la façon dont vous êtes traités, mais c'est pour votre propre bien."
A Foxconn, on travaille la nuit et on dort le jour. La direction, bienveillante, mais qui rappelle que les ouvriers "devraient se sentir honorés d'avoir la chance de produire un tel bijou", réserve un espace aux ouvriers stressés dans lesquels ils peuvent crier pour se défouler. Une session de travail dure 10 heures. Pendant ces 10 heures, notre journaliste estime avoir produit 3000 iPhone. A la fin des 10 heures, les ouvriers sont encouragés à faire 2 heures supplémentaires.
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