Il y a deux ans, la grippe A/H1N1 inquiétait les français. Elles les inquiétait parce que le gouvernement avait fait tout un tapage autour de ça, alors que les scientifiques avisés avaient depuis longtemps expliqué que ce n'était qu'une grippe très forte certes, mais qu'une grippe. Et les pays de l'hémisphère sud, par lesquels cette grippe étaient passé, confirmaient cela.
Mais en France, les gouvernants n'ont rien voulu écouter, et il a fallu fabriquer des millions et des millions de vaccins. Beaucoup plus qu'il n'en fallait. Quelqu'un qui aurait l'esprit mal tourné ne pourrait s'empêcher de penser que c'était là une occasion de faire un somptueux cadeau à l'industrie pharmaceutique, aux frais du contribuable.
Bref, à la fin de l'opération, 20 millions de vaccins en trop. Que faire ? Nous gouvernants assurent tranquillement que ces vaccins seront revendus. Mais les politiques ça ne comprend rien au commerce. Si c'était le cas, la balance commerciale de la France ne pencherait pas du côté où elle veut tomber. Alors ils n'imaginent même pas que ces vaccins personne n'en voudra, puisque tout le monde en a déjà. Au final 300 000 sont vendus au Qatar et 10 000 à Monaco.
Et le reste ? On le brûle... Aujourd'hui la France paient des entreprises très automatisées pour détruite tout ce stock. Tout cela coûte fort cher. 60 000 euros pour détruire les vaccins, plus 292 millions pour les avoir fabriqués, et encore 48,5 millions d'indemnités aux laboratoires pour des commandes annulées. Voilà comment nos politiques gèrent les affaires de la France, et quand les caisses sont vides, il faut bien imposer plan de rigueur et nouvelle taxes au français n'est-ce pas ?
Ces vaccins direz-vous, n'aurions-nous pas pu en donner à ceux qui en avaient besoin ? Nos politiques y ont pensé. Mais donner n'est pas dans la nature d'un politique. La nature d'un politique est de prendre plutôt, alors ils ont été plutôt maladroit sur le coup.
Regardez la vidéo ci-dessous, comment des vaccins sont arrivés là où personne n'en avaient besoin, mais là où des besoins critiques n'ont pas été satisfaits. Dans des dispensaires africains sans moyens financiers. Des esprits mal tournés diraient que si les dispensaires africains manquent d'argent, c'est peut-être parce que cet argent est en train de circuler quelque part dans une valise ?
Mais au fait, pourquoi est-ce que je vous parle de ça moi ? Roselyne Bachelot l'a bien dit: l'affaire de la grippe A/H1N1 est une affaire classée...