Jean-Luc Mélenchon l'a dit dans une vidéo qui a fait le tour du Web, "François Hollande ne tient jamais parole". Est-ce vrai ? On dirait... et quand il parle, on se dit qu'il ferait peut-être mieux de se taire. Dimanche dernier, il s'est déclaré être infatigable et un "Sisyphe heureux"
Un Sisyphe heureux... François Hollande a du lire Albert Camus. Ou plutôt, son conseiller en communication a du lire Albert Camus... Et François Hollande devrait le virer.
Parce que Sisyphe est avant-tout un personnage de la mythologie grecque, condamné a pousser sans relâche un rocher au sommet d'une montagne. Malheureusement, toujours le rocher retombe avant d'être arrivé au sommet. Le rocher dévale la pente et Sisyphe doit tout recommencer, à l'infini. Car Sisyphe est puni et tel est son châtiment.
Pourquoi est-il puni ? Pour avoir voulu tromper tout le monde. Même les dieux. Dans certaines versions du mythe de Sisyphe, celui-ci a franchement une réputation de brigand et de malfaiteur. Alors se comparer à Sisyphe... pas très heureux. C'est comme si Hollande disait: "Vous les électeurs, je vais tous vous tromper, et j'en suis heureux".
La version officielle, dans la bouche de François Hollande, est celle-ci "Il faut continuer à porter son rocher, aller jusqu'au bout [...] Je suis là en train de gravir mon rocher [...] Je suis presqu'en haut, ce sont les derniers mètres qui sont souvent décisifs pour arriver jusqu'à la victoire".
Je ne sais pas qui est le conseiller en communication de François Hollande, mais il est vraiment nul celui-là. Pour ne pas savoir que c'est précisément dans les derniers mètres que le rocher retombe et que cela oblige Sisyphe à recommencer. Et Sisyphe n'arrive JAMAIS au sommet.
Hollande, qui n'en loupe pas une, a dit, ce même dimanche "Je suis infatigable, inépuisable. Ceux qui espèrent un relâchement n'ont aucune chance".
Er en bon politique trompeur qu'il est, François Hollande a aussitôt manqué de parole et est apparu bien fatigué, pour s'être assoupi lors d'une table ronde dans la Drôme deux jours plus tard, mardi.
François Hollande qui ne parviendra pas à son but et qui est victime d'un coup de pompe... Voilà qui évoque le bon mot de Clémenceau à propos de Félix Faure: "Il a voulu vivre César, il est mort Pompée".
On dirait bien que ça s'applique aussi à Hollande, mais avec moins de classe :-)
