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L'aveu de François Hollande

François Hollande a donné hier sa première grande conférence de presse. La plupart des observateurs s'accordent à dire qu'il a plutôt bien réussi son exercice. Conviction et vérité. Peut-être même un plus qu'il n'aurait voulu.

Les observateurs ont trouvé notre président plutôt convaincant. Ou plutôt, il semblait convaincu que ce qu'il disait. C'est le changement de méthode : après la méthode couac, la méthode Coué :-)

On se demande quand même un peu qui lui a écrit son discours à notre président. François Hollande a dit qu'il faisait attention à faire des économies dans le budget de l'Elysée, et que c'était le cas de cette conférence de presse. Il a du faire de sévères économies sur l'écriture de son discours. Un texte d'une platitude assez rare, souvent un peu infantilisante, avec des phrases qui n'étaient pas vraiment nécessaires : "La finance c'est fait pour financer". On a envie d'ajouter une phrase qui manquait : un président c'est fait pour présider.

Mais surtout, il y a eu l'aveu, lâché pendant les questions réponses, et que personne ne relèvent ce matin. Un journaliste lui a demandé si, lui qui bat des records d'impopularité, orientait son action en fonction  des sondages. Réponse en deux temps

Premier temps : "Je regarde les sondages, je n'en commande pas." Ce qui est faux. Pendant la campagne, fustigeant le gaspillage d'argent public de Sarkozy, boulimique de sondages, il avait dit que "Moi président de la République, il n'y aura pas de commandes de sondages à l'Elysée". Mais dès septembre, l'Elysée a signé une convention avec le SIG.

Deuxième temps : "Je ne me détermine pas par rapport aux sondages. Si je devais le faire, je ferais campagne". Quel bel aveu. Ainsi, il a dit à tout le monde, mais personne ne l'a relevé : "pendant la campagne je vous ai dit tout ce que vous vouliez entendre pour me faire élire, et je vous ai bien entubés".