A lire absolument si vous êtes amateur de curiosités, les explications de Florence Lamblin, adjointe au maire du XIIIème arrondissement de Paris et accessoirement vendeuse de sex-toys, données à la police au sujet de l'affaire de blanchiment d'argent pour laquelle elle est mise en examen.
A lire dans le Parisien ou sur leur site. Plutôt que d'aller au cinéma ce week-end, délectez-vous de ce scénario de film policier totalement invraisemblable.
Nous apprenons que l'héroïne de cette histoire de blanchiment d'argent de la drogue est l'héritière d'une "longue tradition familiale d'évasion fiscale". C'est ainsi que notre ex-militante d'extrême gauche, proche des pauvres gens, possède un compte en Suisse non déclaré par sa mère, et qu'elle détient entre 450.000 euros et 500.000 euros dont elle se sert pour les dépenses courantes. Les smicards apprécieront. Entre 450 000 et 500 000, comment savoir avec précision, ? C'est si peu de choses... Pour les dépenses courantes. Une sorte d'argent de poche quoi.
Mais voilà que d'un seul coup notre élue à une crise de conscience et décide de rapatrier les fonds . "Je suis élue. Avoir un compte en Suisse me paraissait risqué et me mettait mal à l’aise ". Risqué... comme si avoir un compte en Suisse, pays de l'anonymat bancaire s'il en est, présentait un risque.
Mais bon tradition familiale oblige, il faut bien continuer à violer la loi. Pensez-donc. Etre élue du peuple, ça ne compte pas devant la tradition familiale. La famille c'est plus important que tout. Comme on dit en Sicile... :-)
Donc notre élue fait appel à un passeur qui lui refile de l'argent sale et garde pour lui l'argent propre. Le tout dans une vraie scène de film policier loufoque à la Georges Lautner / Michel Audiard. "Ce dernier [le passeur] arrive avec un sac de supermarché dans lequel il y avait beaucoup d’espèces. Il m’a remis les 355 000 € en billets de 100, 50, 20. Nous avons compté ensemble les paquets, 10 000 € par paquet" [...] et 30 500 euros planqués "en quatre enveloppes, dont trois de 10 000 € pour qu’elle s’y" retrouve. Le tout était caché sous le dernier tiroir de la commode de sa" chambre, pour éviter que sa femme de ménage et ses enfants ne tombent dessus." Autrement dit "Touche pas au grisbi s....." Il ne manque plus que les flingues dans les boîtes de gâteaux :-)
Et l'histoire continue avec des histories de coffres loués dans une banque française. D'abord un coffre en colocation avec sa sœur (toujours la tradition familiale) et puis un autre coffre loué sans que sa sœur soit au courant. "Si j’ai ouvert ce second coffre, c’est parce que je ne voulais pas la mettre en porte-à-faux". Comme c'est beau la famille, c'est un milieu si protecteur.
Petit passage à la Guerre des Boutons, "Si j'aurais su j'aurais pas venu" : "Si j'avais su je ne l'aurais pas fait". Voilà l'élue qui après avoir expliqué en long, large et travers qu'elle a violé la loi, vous dit si j'avais su je ne l'aurais pas fait. C'est qu'en plus elle plaide la bonne fois sur toute la ligne. A un point que ça vous laisse pantois. Elle n'est vraiment qu'une victime dans cette histoire.
Et lorsque le policier lui demande si elle à aucun moment savait qu'elle était impliquée dans une opération de blanchiment d'argent de la drogue, notre héroïne a une réponse que seule une marchande de sex-toys peut faire : "profondément non"
:-)