DSK le pestiféré, un bon titre pour un nouvel épisode d'un feuilleton qui intéresse de moins en moins les français, surtout en cette fin de campagne pour la présidentielle. Mais un épisode qui aurait ou être sous-titré "Où l'on voit que les hommes (et femmes) politiques sont des enfoirés".
Il y a un an, quand l'affaire DSK éclatait, tous ses petits copains du PS donnaient du "Dominique" par ci, "Dominique" par là, en affichant soutien et compassion pour "l'homme qui traverse une terrible épreuve". Etait-ce bien sincère tout cela ? Un an après on est bien forcé de se dire que non.
Samedi soir 28 avril 2012, Julien Dray, député PS, fête son anniversaire au cours d'une soirée organisée dans un bar à Paris. Tout le gratin socialiste est invité, et DSK est invité aussi... Quand ils apprennent la nouvelle, Pierre Moscovici, le directeur de campagne de François Hollande, Manuel Walls directeur de communication du même François Hollande, et Ségolène Royal, rien du tout de la campagne de François Hollande, quittent immédiatement la soirée.
Pourtant en 2011, Moscovici disait que DSK devait laver son honneur et ne pas être empêché. "S'il est blanchi, il ne doit pas être empêché. La possibilité de participer à la primaire, s'il le souhaite, doit lui être laissée."
DSK a été blanchi puisque le procureur new-yorkais a abandonné les poursuites. Alors pourquoi traiter DSK en pestiféré aujourd'hui ?
Le 22 mai 2011, Manuel Walls commentant les images de DSK aux prises avec la justice américaine disait "Moi je vois un ami ici".
Le moins que l'on puisse dire est qu'il n'a pas vu son ami ce samedi.
Mais bon... ces deux là sont des personnages importants de la campagne de Hollande, alors admettons cet inadmissible reniement d'amitié. Mais la palme revient à Ségolène Royal qui n'est pas un personne important de la campagne, mais dont on sait bien qu'elle en espère le perchoir de l'Assemblée Nationale. Regardez-là dans cette vidéo de 2011 :
Mais depuis son discours a bien changé. Jugeant "inadmissible" de ne pas avoir été prévenue que DSK était invité à cette soirée, elle ajoute : "Dire que j'aurai rencontré Dominique Strauss-Kahn à cette occasion serait diffamatoire. Je suis allée dans ce bar avec ma fille fêter l'anniversaire de Julien Dray, nos enfants sont amis, mais je ne savais pas que Dominique Strauss-Kahn était également invité. En l'apprenant, nous sommes tout de suite reparties et nous ne l'avons pas croisé".
Mais alors quand DSK sous-entend que ce sont des adversaires politiques qui l'ont fait passer à la trappe, parle-t-il vraiment d'adversaires de droite, ou uniquement de droite ? N'était-il pas gênant au PS avec sa trop grande popularité qui faisait de l'ombre à d'autres ? Quand on voit le comportement des ténors du PS aujourd'hui, c'est vraiment à se demander...