Brassens le chantait dans sa chanson "Le temps ne fait rien à l'affaire". Mais qui écoute encore la sagesse distillée par les chansons de Brassens de nos jours ? En tout cas pas Jean-Pierre Chevènement, qui a annoncé, ce samedi, sa candidature à l'élection présidentielles de 2012.
Il se justifie ainsi : "J'ai beaucoup réfléchi et j'ai décidé de me porter candidat pour faire bouger les lignes, comme je l'avais dit, c'est-à-dire pour mettre la gauche et la France à la hauteur des défis qui sont devant nous."
Bouger les lignes... Qu'est-ce que ça veut dire ce charabia ? Il n'y a sans doute que lui qui se comprend. Tous les autres se rappellent qu'en 2002, sa candidature avait nuit à celle de Lionel Jospin et avait bien aidé Jean-Marie Le Pen à se retrouver au deuxième tour ?
Ce bougre de Chevènement se justifie ainsi : "J'avais le tort en 2002 d'avoir raison contre tous les autres [...] Je n'accepte pas que ceux qui ont fait le lit du Front National en se ralliant au néolibéralisme puissent me transformer en bouc-émissaire."
Il n'empêche que les faits sont là, et vraiment on se demande ce qu'il a à gagner avec cette candidature. On sait ce que tout le monde à à perdre. Ca c'est bien clair. Mais ce qu'il y a à gagner, on ne voit pas bien.
Reste à savoir s'il obtiendra les 500 parrainages nécessaire à cette candidature. En attendant, je vais écouter encore un petit coup de Brassens. Je l'aime bien sa chanson. Vous voulez que je vous chante un petit bout de refrain ? Avec plaisir : le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est con, on est con.
