Comme le naufrage du Titanic, la récente agression de Nicolas Sarkozy semble un étrange enchainement de circonstances. Sauf que dans le premier cas, l'événement est du à trop de négligence, alors que pour Sarkozy, on dirait que c'est du à trop de précaution.
Hermann Fuster, "l'agresseur" dit qu'il n'avait aucune idée précise en tête et encore moins d'agresser Sarkozy. Il voulait juste lui dire ce qu'il pensait de sa politique.
Donc il se rend au village de Brax. Il essaie d'entrer dans le village, mais il se fait purement et simplement refouler par les gendarmes. Il cherche une autre entrée. Là, un service de sécurité de l'Elysée lui dit "T'as pas ta carte de l'UMP, tu rentres pas". Tiens curieux... Nicolas Sarkozy n'est-il pas le président de tous les français ? En tout cas, il ne fait pas s'étonner s'il y a si peu de monde, hormis le service de sécurité, sur la vidéo qui montre l'incident :-)
Finalement il passe par un chemin de terre privée qui n'est pas gardé et qui le mène au centre ville. Là, Hermann raconte " Je sentais bien que les services de sécurité me surveillaient du coin de l’œil. Avec mon look rock et mes cheveux longs, je n’avais pas vraiment la tête d’un militant UMP local. Dans les minutes qui ont précédé l’arrivée de Sarkozy, quatre gardes se sont discrètement postés derrière moi, prêts à intervenir."
Bon, faut avoir un look spécial quand on est membre de l'UMP. Et quand on a une tenue bling bling, on a même le droit de dire "casse toi pauv'con" :-)
La surabondance de membres du service de sécurité se confirme. Vous imaginez, s'il y a quatre gardes derrière toute personne dont le look ne le fait pas ? :-) Notre homme se fraye un chemin aux premières loges. Sarkozy arrive. Notre homme raconte: "J’ai d’abord tenté de lui serrer la main pour engager la conversation. Il est passé devant moi sans la serrer. Du coup, j’ai voulu lui taper sur l’épaule, toujours avec cette idée d’attirer son attention. Mais, au moment où ma main a touché son costume, les gardes postés derrière moi m’ont attrapé et projeté en arrière. Comme toute personne qui bascule en arrière, j’ai tenté de m’accrocher à quelque chose pour éviter de tomber. J’ai donc saisi l’épaulette de Sarkozy en l’entraînant dans ma chute."
Hermann précise qu'il a été traité correctement par les gars de la sécurité, qui étaient fermes, mais pas violents.
Comme le montre la vidéo ci-dessous, ils étaient nombreux les types... plus nombreux que le public ? En tout cas, tant de précautions pour en arriver à ça. Cette histoire donne bien l'impression que c'est l'excès de précautions qui a tout provoqué. On ne peut s'empêcher de se dire que si Sarkozy, au lieu d'insulter les français, menait une politique qui ne les monte pas systématiquement contre lui, il serait plus populaire, l'Etat (donc vous et moi) ferait une économie en services de sécurité, tout le monde aurait la chance de serrer la main du président, et lui n'aurait rien à craindre.