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Un faux pas de Valls dans la cacophonie gouvernementale

Ce matin, les médias nous apprennent que le torchon brûle plus que jamais entre Manuel Valls et Christiane Taubira.

Une fuite, organisée par Dieu sait qui, fait savoir à tout le monde que Manuel Valls a écrit, le 25 juillet dernier, une lettre à François Hollande pour demander son arbitrage dans son désaccord avec Christiane Taubira.

Je ne discuterai pas ici de la réforme Taubira que je connais mal. Mais une déclaration de Christophe Régnard, président de l'Union syndicale des magistrats, est quand même à remarquer "Cette réforme était mal partie d'emblée [...] (selon lui) la Chancellerie aurait fait travailler sur le texte des gens qui étaient tous d'accord".

Si Christophe Régnard a raison c'est assez risible. Et c'est justement le côté risible de la question qui m'intéresse.

Il est risible que Jean-Marc Ayrault n'ait pas arbitré avant.

Il est risible que Manuel Valls court-circuite son chef de gouvernement en s'adressant directement à François Hollande.

Il est risible que François Hollande se défile et n'arbitre pas, ou ne remette pas chacun à sa place.

Il est risible que Matignon tempère l'incident ce matin.

Enfin nous somme gouvernés de manière risible, même si au fond il n'y a vraiment pas de quoi rire. Souvenez-vous comment Delphine Batho s'est faite virer du gouvernement, pour une simple critique certes publique. Sur le cas Batho, François Hollande avait, une fois n'est pas coutume, fait preuve d'autorité. C'était facile... Sans parler de l'hommage rendu à Jérôme Cahuzac au même moment.

Dans l'affaire Valls-Taubira, il n'arbitre pas, Jean-Marc Ayrault n'arbitre pas bon plus, et la cacophonie gouvernementale retentit de plus belle. Toujous deux poids deux mesures au gouvernement.

Au final, sommes-nous réellement gouvernés ? Si nos ministres sont incapables de travailler ensemble, pourquoi ce gouvernement n'est-il pas remanié ?